Emma raconte : la création du petit gant d’apprentissage pour sa fille !

Cela fait quoi d’être cheffe d’entreprise et maman ? On me demande souvent de témoigner de « qu’est ce que cela fait de concilier maman de 3 enfants, femme et cheffe d’entreprise ? ». Aujourd’hui j’avais envie de partager avec vous une partie de mon histoire personnelle. Comme je la raconte depuis plus de 10 ans à mes amis. En toute sincérité. En toute confidentialité… Et aujourd’hui je vous partage celle-ci : Sylène… ou l’histoire du petit gant d’apprentissage

Tout le monde a entendu parler de Tom, mon second enfant, grâce auquel j’ai créé Les Tendances d’Emma. Ce que je ne mentionne pas rarement, c’est que Tom est le frère de Sylène. Qui avait 2 ans 1/2 lorsque Tom est né. Alors oui, le Kit Eco Chou a été créé pour Tom… Mais Sylène c’est celle pour qui j’ai créé les petits gants d’apprentissage.

Et d’ailleurs voici, issu de nos archives 😉 la première photo du petit gant d’apprentissage sur le site des Tendances d’Emma… en 2009.  

Sylène et son petit gant d’apprentissage !

Sylène et son petit gant d'apprentissage

Ce petit gant d’apprentissage est né tout droit de notre pratique de l’haptonomie… Fou non ? Mais quel lien entre l’haptonomie et un gant de toilette pour enfant ? Tout simplement parce que la pratique de l’haptonomie nous a appris à accompagner nos enfants avec bienveillance et respect de leurs capacités, en toute sécurité.

L’objectif ? Accompagner l’enfant, grâce au lien que nous avons avec lui, et être à son écoute.

Pour aller où ? Vers une aventure incroyable : L’amener à se rendre compte par lui-même qu’il a un nombre incroyable de capacité.

Notre rôle est de les accompagner, avec amour, bienveillance et tendresse, à leur montrer qu’ils en sont capables, au moment où eux même se sentent prêt, en leur donnant les outils adaptés pour le faire.

L’âge du « tout seul, maman, tout seul »

Euh… ça vous parle ?  Rassurez vous… à moi aussi… 3 fois d’ailleurs, avec chacun de mes enfants.

Cet âge génial où l’enfant se sent super grand, surpuissant, où il veut « tout faire tout seul », limite « maman c’est bon lâche moi je sais faire la cuisine, quoi ! ». Et vous, en mode  « Ah bah oui ma puce, j’adorerais que tu me prépares tout un tas de petits plats pendant que je suis assise dans le canapé en train de bouquiner (version le rêve absolu, le truc que tu n’as plus fait depuis ton 3è mois de grossesse) mais je te rappelle que tu as 2 ans 1/2 on va attendre encore un peu pour préparer le repas toute seule : on va le faire ensemble 😉 

A cet âge là, la toilette est un grand grand must : « Tout seul maman, tout seul »

Alors je te le fais en mode « tout seul » cela donne :  Choupinette appuis 42 fois sur la pompe du savon liquide jusqu’à ce que la main de la choupinette déborde de savon, et là… La choupinette en question se lave le buste, sauf qu’au passage elle a mis sa main dans l’autre sens et le peu de savon qu’il restait des 42 fois se retrouve… Dans le fond de la douche (parce que bien sûr ça a débordé total depuis la 4è fois où elle a appuyé sur la pompe). Et toi en mode « oh p… faut pas qu’elle bouge sinon elle va glisser sur le savon et se fracasser la tête » #mamanpasangoisséedutout 

Sinon, il y a l’option « savon solide »… Vachement plus efficace pour limiter la consommation délirante de savon… Mais là je mets au défi n’importe quel enfant de 2 ans 1/2 de pouvoir faire le « tourné du savon dans la main » du haut de la dextérité de ses 2 ans 1/2. Cela donne un truc du style « tout seule maman tout seul » et maman qui désespère en mode « attends ma chérie tu vas te laver seule mais mettre du savon ça c’est difficile à faire il va falloir attendre encore un peu » #oùtavuquunenfantde2ansconnaitlapatience ?

Ensuite il y a l’épisode « ça mousse pas » : Bah oui quoi. Ton enfant il t’a vu faire. Et toi quand tu mets le savon, ça mousse. Donc le lien il est facile à faire dans sa tête : savon = mousse. Donc il se savonne… mais ça mousse pas. Donc déduction logique (dans sa tête) : Faut remettre du savon 😉 Et là il y a l’épisode « non ma chérie, je t’assure, il y a assez de savon » (tu m’étonnes, elle a versé la moitié de la bouteille de savon dans sa main).

Vous l’aurez bien compris, le « tout seul maman tout seul » a vite ses limites.

Et là… L’idée de génie de la maman : Et si je lui achetais un gant de toilette ?

Bah c’est vrai quoi ! C’est quand même le truc idéal pour conserver facilement le savon dans la main, et en plus pour lui permettre de laver toutes les parties de son corps (oui… je vous ai passé l’épisode de « l’efficacité de la dextérité d’une enfant de 2 ans 1/2 sur « je me lave seule » une fois que j’ai réussi à mettre seule du savon sur mon corps »). Me voilà partie à la recherche « du » gant de toilette pour ma puce… la loose ! 

En 2009, on pensait « petit lion, petite vache », tout un tas de truc rigolo pour faire rire l’enfant et… tous à la taille de la main des parents ! Parfois je me demande si les gars qui ont créé ces gants ont juste donné le bain à leur enfant… Nul besoin de le faire rire, il s’éclate comme un fou dans l’eau et la seule chose que l’enfant veut c’est « faire tout seul ». Quand j’ai vu le truc je me suis dit « eh les gars, ça va pas la tête ? Cela ne vous viendrait à l’idée de vous laver avec un gant qui vous arrive au coude ?»

Donc en fait, j’ai fait tout simple… Comme ce que je cherchais n’existait pas… bah je l’ai fait.  

Le petit gant d'apprentissage

Un petit gant de toilette de la main d’un enfant : le petit gant d’apprentissage ! 

Dans un tissu super fin, qui lui permet de sentir toute les parties de son corps, de voir le savon mousser (qu’il soit liquide ou solide) et qui lui permet de patienter encore quelques mois (années ?) avant d’avoir la dextérité nécessaire pour se laver sans gant. Alors voilà… Pour ceux qui me demandent depuis des mois de raconter l’histoire de ce petit gant d’apprentissage… Voilà mon raisonnement de l’époque, ce que j’ai fait, comment je l’ai fait.

Si j’avais à résumer, je me dis que ce petit gant c’est juste l’envie d’une maman de faire avec ses enfants ce qu’elle sait faire, accompagner, leur montrer qu’ils en sont capables. C’est juste une maman qui, une fois qu’elle s’est aperçu que cela marchait a pensé à toutes les autres mamans qui sont dans la même situation avec leurs enfants, et qui cherchent une solution, comme je l’ai cherché à l’époque.

Parce que, que nous ayons fait ou non de l’haptonomie, notre envie à tous c’est quoi ? Accompagner au mieux nos enfants à grandir et à leur montrer qu’ils sont capables tous les jours d’apprendre à faire… de manière de plus en plus autonome, entourés de l’amour de leurs parents. Et si ce petit gant peut aider d’autres alors cela me rend heureuse.  

Et d’ailleurs, à ce propos… vous vous souvenez de Capucine ? La fille d’Elise qui a créé « Passiaman ». 10 ans après, Elise m’a dit que c’était grâce aux petits gants d’apprentissage que Capucine avait appris à se laver… toute seule ! 

Et si on allait encore plus loin…

Ce matin, la chef d’entreprise que je suis va accompagner Sylène, sa fille, à passer son oral de stage sur… la venue de cette stagiaire de 3è qui est venue dans l’entreprise… ma fille. De son côté Sylène, ma fille a bien grandi. Elle vient de passer une semaine à découvrir le métier de sa maman « de l’autre côté » : Elle a expédié avec Carole des petits gants d’apprentissage à toutes les mamans qui en avait commandé sur notre site pour leurs enfants.  

Vous l’aurez vite compris, maman et chef d’entreprise c’est avant tout un joyeux bordel dans lequel la vie familiale et la vie professionnelle se chevauchent sans cesse… Mais c’est que du bonheur ! 

Pourquoi j’avais envie de vous raconter cette histoire aujourd’hui ? Parce que Sylène passe son oral de stage. On est mercredi, et comme tous les mercredis, je me consacre à ma famille, à mes enfants : nous allons ensemble à l’école alors que le reste de la semaine, quand sa maman travail, Sylène prend le bus.

Emma

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