Laura Caniot est en charge de l’appui aux entrepreneurs à l’association Zero Waste France (pour une société Zéro Gaspillage, Zéro Déchet). Celle-ci  apporte actuellement son soutien  à notre opération Et Si c’était de sensibilisation à la réduction des déchets de coton. Nous profitons ainsi de la COP 21 pour vous présenter le travail indispensable que fait l’association. Au quotidien, elle œuvre pour changer notre manière de gérer les déchets et leur impact sur les changements climatiques !

Laura, cela fait 4 ans que tu travailles maintenant chez Zero Waste France, peux-tu nous dire en quelques mots ton parcours et ce qui t’a amené à rejoindre l’association ?

Au lycée j’ai eu un électro-choc suite à la vision d’un documentaire sur le changement climatique. J’ai su alors que je voulais travailler dans ce domaine. J’ai orienté mes études en prenant toutes les options « environnement » possibles.
En école de commerce, j’ai créé une association, Campus durable, où nous avons mis en place des actions concrètes : tri des déchets, covoiturages, installation de panneaux solaires.
J’ai ensuite fait des stages chez Greenpeace, Bilum (sacs en bâche recyclée) et pris mon premier poste en tant que responsable développement durable chez Alinea. J’ai pu travailler sur un certains nombre d’actions pour réduire l’impact environnemental de notre activité.
Puis j’ai décidé de rejoindre Zero Waste France. Ce qui est intéressant avec une ONG c’est qu’on peut impacter sur toute la filière et faire du lien pour éviter que chacun reporte la responsabilité sur l’autre.

En quoi consiste ton travail ?

Notre mission est de favoriser le développement de solutions « zero waste » (qui permettent la réduction des déchets) auprès des professionnels comme du grand public. Nous avons plusieurs modes d’action :

– mise en relation des acteurs entre eux
– valorisation des actions
– création d’une émulation collective
– plaidoyer

Ainsi à travers des conférences, projections débat des acteurs peuvent se rencontrer, échanger leur pratique pour avancer ensemble, plus efficacement. C’est le cas par exemple de notre groupe de porteurs de projets de magasins en vrac. Ils peuvent ainsi échanger leur infos sur la réglementation, leurs méthodes en magasin etc.. Nous les aidons ainsi à se développer et concrétiser leur projet d’ouverture de magasins.

Si on reste sur ces thématiques, côté consommateur final nous avons également une application Conso Vrac qui permet de trouver facilement le magasin de vente en vrac le plus proche de chez soi. Nous organisons également des conférences à travers la France et éditons des guides pour par exemple créer son événement zéro déchet !

Nous faisons également remonter les informations de terrain aux décideurs politiques, élus. Nous travaillons notamment avec les ministères de l’Ecologie et des Finances.

En 4 ans quel changement perçois-tu sur le thème de la réduction des déchets ?

Il y a une vraie prise de conscience  ! Les gens ont compris que les déchets polluent et  coûtent cher ! Il y a également de plus en plus de projets de création d’entreprise : réparation, réduction des emballages…

Et quels sont les enjeux majeurs pour toi désormais ?

Empêcher la construction d’incinérateurs comme le projet d’Ivry pour 2 milliards d’euros. C’est un investissement considérable alors qu’on peut réduire les déchets à la source pour 10% de ce montant, ce qui créera d’ailleurs bien plus d’emplois . Nous avons de très beaux exemples dans le monde :

– En Italie à Capannori (Toscane) avec Rossano Ercolini, instituteur de métier qui est arrivé avec énergie à mobiliser sa ville. 80% des déchets ont été réduits ou recyclés ! Et en seulement 10 ans.
– A San Francisco (Californie) ils ont atteint également le même objectif de 80% réduit ou valorisé.

Une astuce, un geste qui te semble facile à pratiquer ?

Le compostage. Cela fait une vraie grosse différence ! Nos poubelles contiennent près d’un tiers de déchets organiques. Triés à la source pour être compostés, nos biodéchets apportent un amendement d’excellente qualité pour le jardinage ou pour l’agriculture, à plus grande échelle. S’ils restent dans nos poubelles, ils sont envoyés à l’incinérateur ou enfouis en décharge. Je vous laisse essayer de brûler des matières composées entre 60 et 90% d’eau… Qu’on habite en maison ou en appartement, on peut composter ou LOMBRI-composter. Un petit geste qui fait une grande différence.

Le mot de la fin ?
Si vous appréciez l’impact de nos actions, adhérez! Votre soutien financier est la garantie pour nous de rester indépendant et de continuer à faire évoluer les choses !

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