La CNV… qu'est ce que c'est?

Une fois n’est pas coutume… je voulais vous parler d’une expérience que j’ai faite.Pas de nouveau produit. Pas de nouveaux tissus. Pas même un partenariat. Juste une expérience de vie. Parce que les tendances d’Emma ce sont aussi des hommes et des femmes. Des vies différentes. Une envie de voir le monde et d’y participer « à sa façon ».
Alors moi, Emma, je suis allée faire un stage de CNV… Késako????

Les mots sont des fenêtres… ou bien ce sont des murs

C’est le titre d’un livre passionnant, écrit par Marshall B. Rosenberg, fondateur et directeur de la formation du « center for nonviolent Communication ».

J’avais découvert la CNV  sur le salon Zen, à Paris, il y a quelques années. Cela m’a plu. Le principe? « La plupart d’entre nous avons été éduqués dans un esprit de compétition, de jugement, d’exigence et de pensée de ce qui est « bon » ou « mauvais » ».

En clair : « On parle de moi. »

J’avais eu une approche du « penser différemment » au travers de ma rencontre avec Catherine Dolto. Elle qui m’a appris que « ce n’est pas de ta faute. C’est de ton fait ». Ah tiens??? Cela a été mon premier pas vers « et pourquoi tout serait forcément blanc ou noir,  mal ou bien, culpabilisant, jugeant, de la faute de ou de la responsabilité de quelqu’un… »

La CNV a cette approche géniale de penser que notre manière de communiquer à l’autre fait partie intégrante de nos relations avec l’autre.

Pour être plus clair

« tu fais ch…, tes chaussettes j’en ai ras le bol, je passe ma vie à les ramasser. T’es d’un bordélique c’est incroyable. C’est compliqué de les mettre dans le panier de linge sale? Tu me prends pour quoi????? ».

Ça c’est notre mode de pensée habituel. Poussée à l’extrême, je vous l’accorde. Mais avouez que cela vous rappelle quelque chose… non?. Ça a l’air tout simple… mais cette phrase de vie qui vous ressemble plus ou moins n’est juste… qu’une pure agression.
En gros : Je t’agresse. Tu te sens agressé. Tu me réponds avec de l’agressivité. Que je te reproche. Et que tu me reproches… et ça part en cacahouète.

Le principe de la CNV

C’est « un outil très simple dans son principe, mais extrêmement puissant, pour améliorer radicalement et rendre vraiment authentique notre relation aux autres« . En clair, la CNV décortique en 4 piliers la relation qui amènent à une communication à deux :

– Les faits : Qu’est ce que je constate ? Des chaussettes par terre. Pour la 5è fois en 5 jours

– Les sentiments : Ce que cela engendre chez moi ? Cela m’énerve

– Les besoins : De quoi ai-je besoin pour me sentir bien ? Que la maison soit rangée

– L’ouverture à l’autre : Essayer de trouver ensemble une solution.

Pour être plus clair

« Lorsque je vois tes chaussettes par terre pour la 5è fois en 5 jours, cela me met en colère. J’ai besoin que notre chambre soit propre sans affaires qui traînent. Pourrais-tu m’aider à trouver une solution? »

Ah oui. Forcément ça change pas mal de choses, non?  Style on sent bien que l’autre en face ne va pas tout de suite nous balancer nos coups de fil interminables avec notre mère en retour….

Le stage de CNV

La CNV ça a l’air tout simple. Sauf que… c’est finalement pas si simple.

Alors il y a des stages de CNV. Et le premier module, c’est celui de… la découverte de la CNV pour soi. Eh oui. La base de tout. S’appliquer cela à soi même. Apprendre à ralentir pour aller plus vite. Découvrir SES sentiments. SES besoins. Dans le cadre d’une relation à l’autre. La CNV prend l’image du chacal et de la girafe.

Le stage vous apprend à devenir une girafe plutôt qu’un chacal. L’image est vraiment belle. Le chacal, c’est celui qui est à terre. Qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Celui qui mord. Qui mord celui qui est en face… mais qui se mord aussi lui même.
Un petit exemple? Une copine vous dit que votre robe est moche.
Le chacal envers lui même « bah elle a raison. Je suis trop moche. Puis j’ai pris 5kg. Je suis affreuse. Laide. Trop nulle. J’aurais jamais du mettre cette robe ».

Le chacal envers l’autre « qu’est ce qu’elle a cette co***. Non mais t’as vu sa tête? Elle ferait bien de se regarder dans une glace avant de sortir ».

La girafe? Comme nous l’a si bien décrite Robert lors du stage: « La girafe a un long cou. Elle voit au loin. Elle est tranquille. Elle court à 60km/h dans la savane et pourtant on a l’impression qu’elle ne produit aucun effort. La girafe n’est le prédateur de personne. Elle n’a aucun prédateur. Elle côtoie les lions et les gazelles. Mais le lion sait qu’il ne faut pas l’attaquer.

J’ai eu donc le plaisir de faire ce stage. Je m’y suis rencontrée. J’y ai aussi rencontré une vingtaine de personnes. Et quand je parle de rencontres… il y a des gens qui auront une place toute particulière dans votre vie. Ces 20 là auront été juste le témoin de « avant » et « Après ».

Depuis, je suis devenue… un petit girafon.

Et juste… c’est bon. Alors depuis, je vois mon chacal parfois ressurgir. Le girafon n’est pas toujours là. Mais il a une vraie volonté d’exister. De voir les choses différemment. Et il y a des témoins particuliers comme Pierre, qui est le seul à comprendre mes SMS de « là. C sûr, j’étais en mode chacal ».

Alors chez les tendances d’Emma, on pense que les petits gestes de chacun font les grands touts. Et depuis ce stage… je pense que la communication de chacun peut faire un une belle communication de tout le monde. En famille. Mais aussi au travail. Avec ses amis… Et même dans la rue avec des inconnus!

Pour en savoir plus : Le site de la CNV

Pour info : J’ai eu la chance de faire un stage avec Robert Greuillet. Merci à lui. Et à bientôt pour le module 2!

 

2 Comments

  1. Moi je fais des ateliers sur la communication bienveillante, c’est pour la communication entre parents et enfants. « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent ». C’est très enrichissant, et sert au final pour la relation avec tout le monde. C’est vrai que ça change notre manière de voir la vie, la relation à l’autre. Et même si je ne me sens pas parfaite, loin de là, je me sens plus sereine. L’ambiance à la maison est apaisée.

  2. J’ai lu un livre sur la CNV il n’y a pas longtemps et il y avait énormément de références au travail de Rosenberg. J’ai trouvé cela hyper intéressant et effectivement je me suis énormément retrouvée dans les cas de « mauvaise » communication.
    Je me suis dit qu’il faudrait que je lise l’ouvrage de Rosenberg mais je ne l’ai toujours pas fait.
    Je pense que les stages doivent être très formateurs car ce n’est pas facile de changer son comportement juste en lisant un livre, et pour l’instant je n’y suis pas arrivée.
    La seule amélioration dans mon quotidien est que j’arrive à dire les choses plus calmement en m’énervant moins. Et au final, c’est déjà un petit pas…