L’allaitement ? Et si on en parlait ?

Les coussinets d’allaitement… vous avez vu ? C’est notre grande nouveauté… Depuis le temps que vous nous les demandiez…

Avec Isabelle, nous avons échangé sur le sujet… et on s’est dit, tiens, et pourquoi pas parler de nos expériences sur ce blog…

Alors justement, l’allaitement, parlons-en !

Emma : Moi Infirmière ou pas, j’ai commencé avec Sylène. Et là j’étais juste maman… Plutôt confiante… mais en mode maman. Surtout, plus du tout infirmière. Version « bah, ça doit pas être trop dur ce truc là… allons y, on va bien essayer ».

Et toi Isa ?

Isa : Ici enceinte je ne me suis posée aucune question, je ne savais pas du tout comment faire et je n’avais qu’une amie autour de moi qui avait déjà eu un bébé… mais l’Homme et moi n’en n’avons finalement jamais discuté : c’était évident que j’allaiterai, sans me prendre la tête. La petite est née… toute petite (2 kg 700) et là j’ai commencé à me prendre la tête… avec les sages-femmes et autres auxiliaires de puéricultrice.

Emma : Ensuite, la pression monte. Les top bouquins, version « je vais être une mère parfaite en 9 mois de préparation intensive », « comment ne pas foirer votre allaitement en 15 tomes » , attention, 1 bib = allaitement foutu… et la pression qui monte. Comme dit Linda Lemay très justement, arrive le jour de l’accouchement où on se sent « comme une poule pondeuse, qui sait pas comment pondre ». Pas toi ?

Isa : voilà, ici j’ai compliqué le truc en plus parce que dans ton bouquin made in Mère Parfaite, tu as du lire comme moi : « césarienne = démarrage de l’allaitement compliqué !!! » Comme si j’avais eu le choix tiens… BREF. La petite tétait très bien… quand elle était réveillée et donc affamée.

Emma : Je me rappelle encore la crise que j’ai tapé lorsque l’on m’a dit que Sylène devait être complétée… NON MAIS CA VA PAS ????? ILS VONT TOUT ME FAIRE FOIRER !!!!!! Je ne te parle pas des hormones qui te pètent totalement le cerveau, version prendre du recul et relativiser les choses… ça s’écrit bien avec un Z et un K ????

Isa : Ah moi comme je n’avais pas lu grand chose à part mon forum de mamans internetaddict que je ne citerai pas (coucou les janviettes), je me suis laissée faire, shooter que j’étais aux anti-douleurs et surtout obligée de rester au lit, ne pouvant pas prendre ma fille facilement pour la nourrir, les 2 premiers jours j’étais en mode lavette et à la botte du personnel médical. Et puis quand une puéricultrice m’a engueulé parce que je n’avais pas réveillé ma fille pour la tétée (« tout de même vu son petit poids« ) et qu’une heure plus tard n’arrivant pas à lui faire prendre le sein, j’ai appelé et que la nouvelle puéricultrice m’a engueulé, devine… parce que j’avais réveillé ma fille pour l’allaiter…(!!!) « Pas étonnant qu’elle ne prenne pas, elle dort !« . J’ai eu comme une révélation. Un réveil. Un choc même. Du genre « et si je faisais ce que JE VEUX moi !? » (truc de dingue)

Emma : Finalement, entourée de doutes, de manque de confiance, de « gentilles personnes bien intentionnées… version « tu es sûre que ton lait est assez riche ? Mais si elle pleure c’est qu’elle a faim, c’était quand la dernière tétée…» bref, 1 mois ½ après, persuadée que j’étais à peu près la pire mère nourricière de la planète, j’ai capitulé… et je suis passée au bib’ en pleurant… pour apprendre 1 an ½ après que ma fille avait un reflux… c’était pour cela qu’elle pleurait tant…

Isa : Fou ! Ce que tu racontes, beaucoup de mamans le vivent. J’ai eu plus de chance sur ce coup là, une amie m’a aidé un soir par téléphone, je n’en pouvais plus, j’avais mal, j’étais épuisée, elle m’a dit : « achète des bouts de sein, boit 1 litre d’eau et va dormir 1h. »  J’ai allaité 5 mois en exclusif, juste parce que cette petite bourrique n’a pas voulu prendre de biberon ! 3 semaines d’essai, l’enfer ! Même avec mon lait tiré dedans, elle n’en voulait pas. J’ai essayé toutes les tétines de toutes les pharmacies de mon quartier… Autant dire que mon 2e, je l’ai vite mis au biberon !

Emma : Pour mon second, Tom, là je me suis dit « on ne m’y reprendra pas ! Et dès la grossesse, je suis allée voir la leache ligue… 6 mois d’allaitement ! Pour Bastien, le 3è, 9 mois ! Finalement, en pire mère nourricière de la planète je ne m’en sors pas si mal…

Isa : Comme quoi, être bien informée et surtout, ne pas culpabiliser (JAMAIS)(et même si l’on décide d’arrêter ou de ne pas du tout essayer), se faire confiance, s’écouter et écouter son bébé… cela doit être ça le secret non ? Mais pas facile quand on est dévoré par les chutes d’hormones, la fatigue et cette nouvelle maternité !

Et vous les mamans ? Vous avez aussi envie d’en parler de l’allaitement, c’est à votre tour !

© evgenyatamanenko – Fotolia.com

3 Comments

  1. Bonjour,
    Effectivement je partage complétement votre avis Il faut écouter son corps et le bébé. J’ai eu 2 enfants également. Pour le premier, l’allaitement c’est super bien passé, il est resté au sein jusqu’à ses 6 mois et après j’ai arrêté car ça devenait compliqué avec mon travail très prenant. Pour le second par contre dès le début c’était plus compliqués pour diverses raisons. Il a allaité 2 mois seulement avant de passer au biberon. Je dois dire que mon mari à été génial à ce moment là car il m’a encouragé à ne pas culpabiliser. Du coup j’ai plutôt bien vécu ce sevrage. Mes 2 trésors se portent à merveille aujourd’hui et rien ne permet de savoir que l’un est resté au sein plus longtemps que l’autre.

  2. apres 1 mois et demi tres dificile, des douleurs, crevasses etc je suis tombée sur une video qui m’a enfin appris a positionner correctement mon fils. et depuis, 20 mois de bonheur lacté.
    je travaille, j’ai eu des voyages d’affaires, mais l’intolerance alimentaire multiple de mon fils a fait de mon lait son aliment indispensable. donc diete d’exclusion pour moi et pour lui.
    absolument tout est possible pour peu qu¿on y croie. et si ca marche pas, c’est que le corps a ses raison et il faut respecter. comme dit plus haut, ne jamais culpabiliser 🙂

  3. L’allaitement, j’adore. Là ma fille de 7 mois, mon troisième bébé, est en train de téter… Les deux premiers ont été allaités un an (en travaillant je précise). Mais c’est vrai que le meilleur conseil, c’est de faire comme on le sent. Allaiter si on a envie. Alors il y a effectivement quelques principes de base qu’il vaut mieux connaître, mais après il faut se faire confiance et faire confiance à son bébé. Et si on a besoin de conseils, avoir un interlocuteur privilégié, qui s’y connait bien et qui sait vous conseiller, vous rassurer, sans vous culpabiliser. ça peut être le pédiatre, la sage-femme, la puéricultrice ou l’auxilliaire, les associations d’allaitement, le pharmacien… Du moment que vous sentez qu’il connait l’allaitement et que le courant passe.